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La préfecture de Paris valide la fermeture des voies sur berges

La préfecture de Paris valide la fermeture des voies sur berges

Mercredi 28 juin, la préfecture de police a validé les conclusions du comité technique de suivi de la fermeture des voies sur berges rive droite. De fait, elle accepte la création de cette aire piétonne dont elle propose de prolonger de deux ans l’observation et l’analyse. Le comité de suivi conclut que, comme escompté, la pollution atmosphérique est moindre le long des quais fermés, en dehors de quelques points localisés. Quant au report du trafic, il génère des augmentations de temps de parcours légèrement inférieures aux prévisions. La préfecture se montre confiante pour l’avenir : « La politique générale des déplacements à Paris [apportera], dans la durée, réponse [à ces] préoccupations ».

Les résultats de cette première campagne mettent en évidence un impact positif sur les niveaux de pollution atmosphérique observés sur les quais hauts qui cumulaient, auparavant, la pollution des deux axes

Comité technique de suivi de la fermeture des voies sur berges rive droite

La Ville de Paris affiche sa satisfaction. Le comité de suivi « confirme la pertinence de la piétonnisation de la rive droite de la Seine », estime l’exécutif parisien qui « [adhère] aux recommandations très constructives formulées par le préfet de police pour corriger les difficultés ponctuelles identifiées en matière de bruit et de fluidité des carrefours ». « Les voies sur berges de Paris resteront interdites aux véhicules malgré une expérimentation catastrophique », regrette pour sa part l’association 40 millions d’automobilistes.
En octobre 2016, un comité technique de suivi avait été mis en place pour évaluer pendant six mois les impacts du projet de la mairie de Paris. Il devait se pencher sur l’évolution de la circulation, la pollution atmosphérique et les nuisances sonores suite à la piétonisation d’un axe emprunté chaque jour par 43.000 automobilistes.

La réduction du trafic automobile améliorera la situation

Lors de la fermeture des voies sur berges, deux sujets ont focalisé les craintes : la pollution atmosphérique et les conditions de circulation. Pour mesurer la pollution de l’air, Airparif a ajouté 80 points de mesure dans Paris et la proche banlieue, dont un point tous les 300 mètres le long des voies sur berges. « Outre la baisse des niveaux de pollution au niveau de la voie sur berges, les résultats de cette première campagne mettent aussi en évidence un impact positif sur les niveaux de pollution atmosphérique observés sur les quais hauts qui cumulaient auparavant, la pollution des deux axes », résume le comité. L’amélioration atteint 25% le long des quais fermés à la circulation. En revanche, une augmentation de l’ordre de 5 à 10% est observée en fin de zone piétonnisée vers l’Est parisien. De même, une dégradation de l’ordre de 1 à 5% est constatée sur les quais hauts, au niveau des carrefours dans la zone la plus congestionnée. L’impact reste inférieur à 5% sur les axes de report. (Actu environnement.com)