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Les énergies renouvelables en France : encore un effort !

Les énergies renouvelables en France : encore un effort !

Où en est la France en matière d’énergies renouvelables ?

 

En France, on n’a pas de pétrole mais on a des idées, disait l’adage. Encore faut-il les concrétiser ! Notre pays ne semble en effet pas être particulièrement en avance pour tout ce qui concerne les énergies renouvelables.

 

La France à la traîne

 

Quelques chiffres pour commencer. Pour résumer, la France n’atteint pas ses objectifs. En effet, la consommation finale d’énergie renouvelable aurait dû être à la fin de l’année 2016 à un taux de 17%, il n’est aujourd’hui que de 14,9%. La France doit normalement parvenir à un taux de 23% d’ici 2020, un objectif fixé dans le cadre du paquet énergie-climat européen. Mais soyons honnêtes, pour ce qui est de 2020, elle ne pourra rattraper son retard.

 

Quant à sa place, si on la compare à ses partenaires européens, on note là encore un certain retard. La Suède est à 52,6%, la Finlande à 38,7, l’Autriche à 33,1, le Danemark à 29,2. Pour le dire très simplement, la France est très mal placée dans les énergies renouvelables. Elle est surtout celle qui a cumulé le plus de retard. Mais on peut espérer selon les Echos qu’elle parvienne à atteindre les objectifs de 2030, celui de la part des énergies renouvelables à 32% du mix énergétique.

 

Comment expliquer ce retard ? Une manque de volonté de la part des politiques et des industriels… Oui peut-être. La France a surtout une culture prédominante en matière d’énergies… celle du nucléaire. Depuis les années 1970, les investissements ont été massifs et nous avons un peu de mal à sortir de ce cadre. Il ne faut cependant pas être trop pessimiste. Outre le fait qu’elles soient moins polluantes, les énergies renouvelables ont le net avantage d’être de moins en moins cher. Un argument de poids pour l’avenir.

 

Où en sont les différentes énergies renouvelables ?

 

Le secteur est très dynamique avec par exemple des entreprises comme Ekwateur. Mais qu’en est-il du secteur en général ? Petit tour d’horizon.

 

Tout d’abord l’éolien. La puissance totale qui a été installée fin septembre 2016 dans l’hexagone représente 11.166 Mégawatts, ce qui fait de la France le quatrième parc éolien le plus important d’Europe derrière l’Allemagne (44.946 MW) l’Espagne (23.025 MW) et le Royaume Uni (13.855 MW). Pour ce qui est de l’éolien terrestre, 1345 Mégawatts ont été installés – une bonne nouvelle mais la France est loin (très loin) de son objectif pour 2020 qui est de 19000 MW.

 

La situation est plus sombre pour l’éolien maritime avec des projets, en Bretagne, en Normandie ou au large de Dunkerque, qui ont été retardés.

 

Pour le photovoltaïque, la puissance qui a été installée fin 2016 était de 7.017 Mégawatts réparties sur 378.899 installations photovoltaïques. Il est à noter que les départements d’outre-mer  représentent 367 Mégawatts, ce qui est assez encourageant pour ce qui est de l’autonomie énergétique de ces territoires. L’objectif pour la fin 2018 est d’atteindre une puissance installée de 10.200 MW. On est encore loin.

 

Regardons tout de même les points plus positifs : l’hydroélectricité et le biogaz.

 

Avec 25.479 Mégawatts de puissance installée, l’eau reste de loin la plus importante source d’énergie renouvelable en France. Il est à noter que c’est la deuxième source d’électricité de l’hexagone (avec 11% de la production totale)… juste après le nucléaire. La France est le premier pays de l’Union européenne en termes de capacité hydro­électrique  installée. Sur le continent européen, il n’y a que la Norvège qui dispose d’une puissance plus importante avec 31.000 Mégawatts.

 

Pour ce qui est du biogaz, La puissance électrique qui a été installée est de 385 Mégawatts, répartie sur 478 sites. Le biogaz est une énergie renouvelable produite à partir de déchets, un secteur qui est en France très dynamique.